"Passer mes nerfs, à travers quelques vers..." Kery James

Et si je commençais à étouffer ?

Étouffer de toutes ces idées, de toutes ces pensées,

de tout ce que je vois, j’entend.

Et si tout cela devait sortir avant que je n’explose

Que j’implose, enseveli par tout ce qui se passe,

me dépasse et m’enlace. Avant que le mal ne m’embrasse,

et que mon côté obscur ne prenne le dessus,

Avant que mon contrôle ne prenne la fuite

effrayé par ma part d’ombre qui veille la moindre chute,

avant que les abysses se transforment en délices

et que je ne glisse dans mon coté face ténébreux.

Je m’anime dans mes tourments.

Triste réalité sans faux semblants.

Poète des temps modernes

qui crie son mal-être en assemblant quelques lettres.

Parfois, on doit faire des choix,

Par protection, pas forcement pour soi.

Mauvais ou bon, ça, le temps nous le dira.

Fatiguée de porter un masque,

Figé comme tiré pour ressembler aux autres,

à sourire mais totalement incomprise,

à chercher mes propres fautes,

à me justifier sur des bêtises.

Quand moi-même je ne sais pas se que je vise

Mais les signes de la vie me courtisent.

Et cette voix qui m’appelle… C’est mon âme qui m’emmène.

Ces cicatrices. Ces blessures. Ces failles qui nous ont construites et nous font agir comme nous agissons.

Ses mécanismes enrayés qui continuent encore et encore à reproduire nos peurs, nos erreurs comme un enchaînement de bugs incessants. Une répétition d’actions.

Comme si on n’avait rien appris. Comme si ça n’avait pas déjà fait assez mal.

Un combat contre soi-même. Changer, évoluer, contrôler  ses pulsions, ses réflexes, ses tentations. Tout envoyer balader. Hurler au monde « Stop ». Je suis fatiguée. La vie est dur, et assurément complexe. Dans cette course effrénée, on y laisse tous des plumes. On panse nos blessures, on se forge une armure. Parfois trop dur et impossible à retirer. On essaye. On échoue. On se relève. L’être humain a une capacité folle à s’adapter. Mais tout cela laisse des traces. On veut que les gens pensent que nous avons une vie raisonnable, paisible, une famille parfaite, un chemin tranquille sans embûches. Mais nous savons tous que c’est faux. Nous faisons simplement avec ce que l’on a. On a tous nos bagages. Mais prenez garde à ce qu’elles ne se transforment pas en cage.

Remise en question.

Dans une vie où tout n’est qu’illusion, où l’on nous pousse à l’abandon,

à renier nos désirs les plus profonds, à épouser nos frustrations,

à accepter la résignation, alors que nous avons les solutions.

Mais nous nous entendons dans la désolation.

A croire que tout est fatalité. A rentrer dans les rangs pour ne pas être différent.

A fermer les yeux à nos propres dépends.

A prendre Impossible comme bible. Bonheur comme cible, mais en visant à blanc,

à se mentir à nous-même, nous avons oublié le problème.

On se pousse à l’échec comme si le gain était la défaite.

Contes d’une nuit, histoire d’insomnie.

Alors même si tu t’entêtes à me rejeter. Je vais te charmer, je vais t’amadouer.

Je vais t’apprendre à m’aimer.

A l’usure, tu finiras par entendre. Avec le temps tu finiras par comprendre,

que je ne te laisserai pas continuer comme cela.

A jouer avec mes sentiments. A t’amuser avec ce que je ressens

Rappelle ton ami le doute, car il n’y a pas de place pour lui sur ma route.

Reprend tes problèmes car je ne céderai pas à tes dilemmes.

Ramène l’injustice, ta meilleure ambassadrice, je n’accepterai plus ses vices.

Je n’écouterai pas cette écho assourdissant. Résonnant et hurlant, se jouant de moi. Pour remettre en cause mes plus simples choix. Renvoie tout tes pièges et tes tourments.

Tes tentations ne m’effrayent pas, Je suis beaucoup plus armée que ça.

Tu peux jeter tous tes blâmes, je ne vivrai pas autrement qu’au rythme de mon âme.

Un jour où l’autre, Vie, tu auras compris que tu as tellement à m’offrir.

Je ne me laisserai pas détruire ni intimider car je crois en toi.

Je sais aussi que tout a un prix et que la médailles ne vient jamais sans revers,

que le chemin sera dur et les sacrifices seront chers.

Je suis arrivée à toi en hurlant comment partir autrement qu’en me battant.

N’ayez pas peur de voir grand, mais prenez garde à ce que vous souhaitez. Ou soyez préparé. L’ambition aime la sélection. Et il vous faudra choisir une option. Entre romance et raison, sentiments et profession, la voie que vous emprunterez vous demandera de faire des choix.

« Etre libre, c’est choisir ses propres chaines »

Je ne saurai être une autre que mon propre capitaine.

Même sans gains ni richesse ni butin,

je me livre, je m’écris, je survis, rien d’anodin.

Anti injustice, je me sens vivre que si je résiste

Je préfère vous prévenir, je ne suis pas de ceux qui prenne la fuite

Mais plutôt de ceux qui prennent les devants, autant être franche.

Insoumise, je préfère vivre debout qu’à genoux je l’avoue.

Gagner ou échouer, mais au moins essayer. Relever les challenges et tenter sa chance.

Si je ne le fais pas qui le fera pour moi ?

Je ne suis pas du genre à avoir des regrets alors je vous donne tout ce que j’ai.

Je me met à nu, vous donne tout au risque du rejet.

Pas par besoin de reconnaissance ou pour succès.

Mais parce que je pense que plus le combat est grand, plus la récompense est immense.

Je marche sur un fil mais ne me défilerai pas. Et je prendrai ce qui me reviens de droit.

L’abandon, la résignation et moi font trois. Je m’enfile sur cette voie et vous prend avec moi.

Nous verrons ce que la vie nous offrira. Ou nous créerons ce que nous voudrons,

Mais pour sure, nous y allons.

Je déverse des litres et des litres de mots,

pour soulager mes maux,

tout en sachant que ce monde est beau

et que demain, est un cadeau.

Photo by Fabrice Zahnd

Photo by iphone